myard 213
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par Jacques MYARD,
Les voeux du président pour 2019
Il existe des traditions qui revêtent un caractère rituel quasi sacré : présenter ses vœux à ses proches, ses amis lors du passage à l'année nouvelle est certainement aussi vieux que l'Humanité, car l'arrivée de la nouvelle année marque le retour de la lumière avec l'allongement des jours.
Néanmoins au-delà des souhaits de santé que je formule pour chacun d'entre vous, cette tradition doit permettre de faire le point sur l'état de la Nation pour dégager des perspectives de renouveau, cela ne vous étonnera pas car j'estime que la politique des gouvernements successifs ces dernières années a largement conduit à la situation d'aujourd'hui.
La France connait une crise très grave qui confine désormais à une crise de régime avec son cortège de violences et de haine. Il faut en avoir conscience afin d'y répondre avec pertinence.
Je tiens à souligner que personne ne peut se réjouir de cette crise, pour ma part "je ne ferai jamais entrer les malheurs de mon pays au nombre de mes espérances" selon les mots de sagesse de Châteaubriand.
Cette crise est la conséquence de multiples facteurs :
- Crise économique avec la politique de purge budgétaire imposée par les critères de Bruxelles qui réduit les dépenses et les services publics, bloque les salaires et prestations sociales afin de limiter le déficit.
Cette politique a conduit la Grèce au bord de la guerre civile, les mêmes causes produisant les mêmes effets, les Gaulois réfractaires se révoltent. C'est l'une des caractéristiques de notre peuple : subir souvent avec abnégation, courber l'échine, avant de se révolter subitement, trop c'est trop.
Le gouvernement de Macron-Philippe n'est pas l'auteur premier de cette politique qui a commencé réellement avec Hollande, mais certaines de ses décisions, CSG pour les retraités, réduction des APL "en même temps" que la suppression partielle de l'ISF, ont été ressenties comme de fortes injustices sociales et constituent une bévue politique sans pareille !
Il convient d'y ajouter :
. La hausse des carburants habillée faussement en taxe écologique,
. Des paroles quasi méprisantes du Président, qui déclenchent le feu de brousse des gilets jaunes grâce à l'utilisation des réseaux sociaux,
- Crise identitaire qui est le résultat de divers facteurs : dérives communautaires, terrorisme islamique, insécurité croissante, flux migratoires ininterrompus, de nombreux manifestants estiment que les migrants sont privilégiés par rapport aux indigènes, en recevant des aides immédiates ;
Toutefois il faut rappeler que seuls les demandeurs d'asile dûment enregistrés peuvent bénéficier de l'Allocation pour demandeurs d'Asile (ADA) à l'exclusion des clandestins.
- Crise de confiance dans l'autorité du Président dont les petites phrases à l'emporte-pièce suscitent de multiples réactions, hostilités voire colère, sans oublier les péripéties des liaisons dangereuses...
La combinaison de tous ces facteurs a désarçonné le pouvoir, d'autant plus qu'il n'a pas compris le sens des événements étant sûr de lui-même, droit dans ses bottes, fort de son élection incroyable et totale.
De plus il avait réussi à faire passer sa réforme de la SNCF sans coup férir en mettant hors-jeu les syndicats, le gouvernement était à cent lieues de penser que la brousse allait s'enflammer et surtout que les manifestations allaient prendre de l'ampleur et durer.
Ses premières réactions de fermeté traduisent son incompréhension des manifestations, puis il lâche 10 milliards d'euros poussé par des chefs d'entreprises proches de l'Elysée visiblement pris de panique et craignant que les violences deviennent des émeutes et ne gagnent tout le pays !
Que Faire ?
Fallait-il lancer les cahiers de doléances pendant trois mois au risque d'entretenir des demandes de plus en plus inconciliables voire démagogiques ?
Ne fallait-il pas plutôt convoquer un Grenelle afin de remettre dans le circuit ces fameux corps intermédiaires tenus en marge et méprisés par le Président ?
Les événements de 1968 se sont terminés par un Grenelle ce qui a mis fin au désordre.
Mais il est vrai qu'en 1968 la France avait la maîtrise de son budget et de sa monnaie, autant de facteurs qu'elle ne maîtrise plus aujourd'hui, du moins en très grande partie.
Mon souhait mes vœux pour la France sont très simples :
Retrouver la maitrise de notre destin et donc de nos décisions dans tous les domaines.
- maîtriser nos frontières et reformer le système de Schengen,
- appliquer fermement les lois de la République dans tous les quartiers et expulser tous les individus qui professent l'idéologie mortifère du salafisme au besoin après déchéance de la nationalité, arrêtons d'être naïfs,
- tolérance zéro pour les crimes et délits, en expulsant les 15 000 étrangers qui peuplent nos prisons, sans compter les doubles nationaux,
- refonder l'Union européenne sur les Etats-Nations avec des règles simplifiées, application de la subsidiarité, l'UE doit gérer quelques politiques, celles qui concernent le continent, la très grande majorité des compétences de la Commission doivent revenir aux Etats, protéger nos entreprises avec une politique industrielle, revenir aux financements des Etats par le système des avances des banques centrales au trésor pour rompre le diktat des marchés et investir,
Nous avons besoin de coopération européenne, mais gardons-nous de rêvasser de chimères, nos partenaires européens sont d'abord des concurrents commerciaux qui défendent bec et ongles leurs intérêts,
- retrouver l'indépendance de notre politique étrangère, rétablir des relations de confiance avec la Russie tout en gardant notre vigilance.
Dans le monde d'aujourd'hui, celui de l'ère des puissances relatives, la France n'est pas une puissance secondaire, bien au contraire elle a la capacité de faire bouger les lignes, à une condition d'en avoir la volonté !
Bonne et heureuse année à tous les patriotes qui défendent notre destin national, fondement de nos libertés collectives et individuelles, dans un monde interdépendant où la France doit tenir son rang.