Par Henri Fouquereau
EXTRA TERRITORIALITE « Américaine »
Lors d’une émission de radio, nous avons reçu Frédéric Pierucci , ancien n°2 de Alstom, interné dans les geôles sordides de prisons privées américaines, qui nous a détaillés par le menu, les effets négatifs de la voracité des américains lorsqu'il s'agissait d'une entreprise française. Moment d'émotion et nous remercions tous les auditeurs qui sont intervenus et celui qui nous a envoyés le document sonore.
Quelques jours plus tard, jacques Myard recevait au CNR, dans une salle de l'Assemblée nationale le député Olivier Marleix, Président d'une commission d’enquête sur la vente d'Alstom. Nous avions aussi reçu, il y a quelques mois, dans nos studios, Monsieur Eric Denecé qui nous avait parlé de l'affaire Alstom, puis : Madame Leslie Varrenne fondatrice de l'IVERIS, le Colonel Corvez, claude Rocher, bref le monde qui ose dire et dénoncer les abus, mais non seulement. Nous avons aussi reçu Loïc le Floch Prigent, LE CHEF D’ENTREPRISE.
Lorsque la France est en danger, lorsque ses intérêts sont menacés, heureusement des Français se lèvent toujours pour dire NON.
Fermement décidés à participer au combat perpétuel que doit mener la France pour assurer sa place, et aujourd'hui sa survie dans le groupe des nations qui composent le monde, nous mettons, sans cesse, notre micro du libre journal de la France Libre, nos sites et nos associations, à la disposition de ces Français qui osent.
Contre le parti de la démolition, il y a Philippe de Villiers. Même si nous ne sommes pas d'accord sur tout, il traite dans son dernier livre 'j'ai tiré sur le fil rouge du mensonge » paru chez Fayard, de la volonté des américains de mettre d'abord la France au pas, et de ranger le Général de Gaulle dans les oubliettes de l'histoire.
Je ne pouvais pas ne pas relever la partie qui concerne le nucléaire D’abord parce qu'elle résume parfaitement ce que les Etats-Unis voulaient faire des Etats de l'Europe Occidentale en général et de la France en particulier avec surtout, la volonté peu dissimulée de démolir le Général de Gaulle parce qu'il présentait un danger pour le programme des Etats-Unis. N'oublions jamais le plan AMGOT qui a voulu coloniser notre pays – monnaie, préfets, lois déjà décidées, tout y était.
Ensuite parce Philippe de Villiers cite le Général Gallois qui a été : mon Président au Forum Pour la France, mon Président lors des réunions de son cercle de recherche, réunions qui se déroulaient chez lui dans le VIIIè arrondissement de Paris et qui a été mon invité lors de toutes mes émissions, tant qu'il a pu défendre la France en se servant sur la fin de sa vie d'un micro.
Rappelons la partie nucléaire de l'affaire : le Général Gallois ayant toujours été considéré comme le Père de la dissuasion nucléaire française, chaque responsable doit lui accorder toute sa confiance :
Jean Monnet reçoit de la part des Américains la mission d'entraver l'indépendance nucléaire de la France, il fallait garantir au contraire, la dépendance de la France vis à vis des Etats-Unis avec le choix de la filière américaine de l’uranium enrichi contre celle française d'uranium naturel.
Heureusement l'arrivée au pouvoir du Général de Gaulle va entraver, le mécanisme de la servitude – Citons à nouveau le Général Gallois : « La politique de frappe nucléaire indépendante française s'opposait au premier principe de l'euratom. Mais c'est Monnet qui menait la danse IL NOMMAIT SES HOMMES ACCREDITES PAR DULLES secrétaire d’Etat américain. Philippe de Villiers cite un télégramme secret envoyé par Monnet à Dulles, ce qui confirme les dires du Général Gallois et le fait que les Américains s'en prennent depuis longtemps à nos intérêts nationaux lorsque ces derniers font de l'ombre aux leurs.
Autre de nos Maitres Jean Foyer : Madame Marie France Garaud, Philippe de Villiers et votre serviteur, étions à la cérémonie de son grand départ : Un grand serviteur de la France qui portait le Latin en Bandoulière. Cité par Philippe de Villiers dans son livre, Monsieur Jean Foyer méritait une place dans ce document qui veut défendre la France.
Après la volonté américaine de coloniser la France, son autre volonté a toujours été d'imposer sa monnaie au monde. Pourtant une monnaie nationale gérée à des fins nationales, par des autorités nationales, ne peut ni ne doit servir d'étalon monétaire international. C'est pourtant ce qui se passe avec le dollar qui, même s'il n’est pas officiellement cet étalon monétaire, en a pris la forme en prenant les commandes du non SMI.
Même chose pour les institutions internationales, elles sont totalement américaines. Créées à Bretton-Woods en 1944, elles ont été faites pour l'Amérique. Désignons aussi l’ONU ; son machin, que seul le droit de véto accordé à 5 Etats membres du Conseil de sécurité de cette ONU, pourra contrarier.
Le règne des Etats-Unis, malgré la chute du mur de Berlin, tend à s'amenuiser. Des vices rois apparaissent, dans d''autres parties du monde. Une nouvelle forme de pensée apparaît, elle prône le mondialisme, un monde sans frontières dans lequel des banques, marchés et entreprises devenues multinationales s'emparent des commandes.
Le monde a changé, l'époque de la guerre froide a disparu, l'économie et la finance dominent l’ancien monde des armées et de la politique étrangère.
Le financier devient le maître, l'ennemi d'aujourd'hui est le concurrent, l'entreprise étrangère. Désormais et énorme bouleversement, l'ennemi se trouve le plus souvent dans le camp des alliés plutôt que dans celui des adversaires d'hier.
Ce qui ne nous empêche pas de nous rappeler que les Etats Unis sont venus pour sauver la France lors de la grande guerre et lors de la dernière.
Mais ne soyons pas dupes n'oublions pas non plus que la grande crise de 1929, celle que les américains ont globalisée, comme souvent, n’était toujours pas circonscrite en 1944 et que c'est grâce la production d’armement à livrer, puis à faire payer à leurs alliés que les Etats-Unis sont devenus durablement la première puissance économique et financière mondiale.
Ce n'est pas moi qui le dis ; mais Franklin Delanoe Roosevelt dans une de ses causeries autour du feu en 1938 – « depuis sept mois nous reculons visiblement. » Le New-Deal n'a donc jamais été ce qui a été raconté, l'Amérique s'en est sortie en faisant payer ses amis. Politique qui sera menée à chaque fois que l'Amérique sera confrontée à un problème – Plan Marshall en premier lieu.
Indochine, d'après les USA, la France ne savait pas, ils nous ont remplacé et perdus tout crédit en prenant la plus belle fessée de leur histoire. Nous avons trop souvent fait la guerre des Etats Unis, je ne lance pas de pierre contre l'Amérique, mais lorsque trop c'est trop, il faut savoir dire à ses amis, NE FRANCHISSEZ PAS LA LIGNE ROUGE – busons ensemble, mais chacun dans notre verre, même si celui que vous nous tendez est plus grand que le nôtre et trinquons aux alentours, en toute amitié.
Seulement, les Etats Unis ne jouent pas le jeu de l'amitié. Ils ont d'abord, développé une stratégie globale d'hyperpuissance, en s'appuyant sur un arsenal juridique qu'ils ont fabriqué de toutes pièces pour imposer leurs lois, normes et directives au reste du monde.
L'amitié américaine s'est transformée en guerre économique contre nous. Cela nous devons le dénoncer et renverser cette tendance.
Bien sûr que nous comprenons que les multinationales américaines veuillent s'approprier tous les marchés et là, notre perte de parts de marché provient essentiellement de notre naïveté et de la frousse de nos dirigeants.
Il y a eu les TRADE ACTS, (embargos) les Etats-Unis se sont accordés le pouvoir de désigner dans le monde, les gentils et les méchants.
Seulement les méchants, sont souvent des concurrents des Etats-Unis.
Le texte premier : le FCPA, 1977, était sensé ne punir que les stés américaines qui versaient des pots de vin aux décideurs pour obtenir des contrats. L'enquète sur le watergate avait fait découvrir des fraudes et système de corruption d'agents publics étrangers, l'Amérique décide de mettre un terme à ces pratiques. Jimmy Carter fait voter une loi et désigne deux agences chargées de la faire respecter : le DOJ pour le pénal, la SEC au civil (qui ne devrait pouvoir intervenir que contre les cies cotées sur un marché américain).
Bien évidemment, les sociétés américaines crient au scandale, elles sont pénalisées par rapport à la concurrence étrangère – Mais qu'à cela tienne mon cher ami et en 1998 la loi américaine devient suite à une décision américaine loi extraterritoriale, un droit international public a été dicté par une autorité nationale et par elle seule.
Il suffit que l'entreprise ait conclu un marché en dollar, échangé des courriels qui auront transité via des serveurs basés aux USA. Les Etats Unis lancés dans une guerre économique à outrance contre le reste du monde se sont dotés d’un outil d'ingérence redoutable et désormais tellement redouté qu'ils freinent la volonté de conclure des contrats avec l'étranger.
Mais ce ne sera pas suffisant ; en 2003, suite aux attentats sur les Twin towers de 2001, le Patriot act a été promulgué, Il donne aux agences spécialisées américaines FBI et les autres le droit d'espionner les entreprises étrangères et leurs employés. Le stade de l'espionnage est même dépassé, c'est de la dictature Mr le Français voici ma carte d'espion américain je viens vous contrôler.
Les américains ont alors demandé aux autres nations de faire de même et de signer la loi américaine. La FCPA sera transposée par les Etats – Unis en Convention de l'OCDE en 1997, la France signera se document tel quel, en 1999 et le ratifiera en 2000 : Loi 2000-59.
Mais c’est là que le bât blesse. Les Etats signataires qui ne sont jamais intervenus dans la rédaction du document, ne possédaient même pas les moyens de mettre ces obligations en pratique. La vérité nous oblige à dire qu’ils ne s'en sont pas donnés les moyens.
Autre anomalie, on se distribue entre nous des mesures contraignantes alors que la Chine, l'Inde, la Russie et d'autres encore ne font pas partie de l'OCDE.
Contre nos manques de volonté de nous défendre, les Etats-Unis font de cette lutte anticorruption leur seconde priorité nationale : 600 agents fédéraux consacrent temps et énergie à ce travail. Vous ne faites pas, nous faisons à votre place, cela revient à dire : Nous nous enivrons parce que vous ne buvez pas assez.
En France, un petit essai bien timide, la Loi Sapin II du 9 12 2016 n° 2016-1691 pour ceux qui voudraient faire des recherches 2018-1690 pour la loi organique – Difficile à lire, défend d'abord les lanceurs d'alerte et signale que tout chef d'entreprise peut être tenu pour responsable à titre personnel du défaut de conformité de son entreprise.
Sonnez trompettes, résonnez musettes, le droit américain est devenu droit divin, nous l'acceptons, nous le chérissons. Voilà comment on devient l'esclave de l'autre.
Bien évidemment : un chapitre de la loi
américaine est consacré aux Etats mis sous embargo par l'Amérique. RAPPELONS, qu'il y a 70 embargos américains, vous travaillez avec l'un des punis par embargo et vous payez une amende.
Pouvons-nous nous arrêter là ? Bien sûr que non, 2010 loi Dodd-Frank donne à la SEC, le gendarme de la bourse américaine le pouvoir de réprimer toute conduite qui, aux Etats Unis concourt de manière significative à la commission de l'infraction, MEME SI LA TRANSACTION A ET CONCLUE HORS DES ETATS-UNIS et n'implique que des acteurs étrangers. Mais est-ce que l'on se rend compte, de l'énormité de la chose ?
Poursuivons, car la fête n'est pas terminée : en 2014, le FATCA donne au fisc américain, des pouvoirs extraterritoriaux QUI CONTRAIGNENT les banques étrangères à devenir AGENTS DU FISC AMERICAIN en lui livrant des informations sur les avoirs et comptes des américains qui possèdent des comptes à l'étranger. Si les banques n'obéissent pas : elles peuvent perdre 30% de leurs avoirs aux USA et perdre leur licence.
Nous pouvons : grogner, hurler, rouspéter, une banque qui ne peut plus compenser en dollars ne peut que disparaître. Tappelons que les transactions en dollars représentent 78% des transactions mondiales et que ces 78% sont compensés aux seuls Etats-Unis.
Un Franco-américain, vivant 100% en France, gagnant sa vie en France, déclarant ses impôts en France, doit : faire une déclaration d'impôts aux Etats-Unis et dans le cas où, il paierait plus aux USA qu'en France, le fisc américain peut lui demander la différence. Malheur à ceux qui sont nés par hasard aux Etats-Unis, ils sont rackettés du jour de leur naissance à celui de leur disparition.
Les Américains se prennent pour le nouveau peuple élu. Leur globalisation implique pour eux l'uniformisation : nous sommes donc condamnés à vivre sous domination américaine sauf à dire : un exemple : les américains qui ne jouent que très peu et très mal à la balle aux pieds s'en sont même pris à la FIFA et donc au Français Platini.
La fédération française des joueurs de belote organise désormais ses rencontres dans le plus grand secret de plus d'être punie pour annonces des atouts mensongères. Nous devons dire aux américains : Les amis ça suffit.
Les américains décident, les américains tuent la concurrence qui n'est plus libre mais qui est faussée. Comment voulez-vous jouer aux billes avec de tels mauvais joueurs avec une chance de revenir avec quelques billes à la maison ?
Ils nous écoutent aussi, écoutent les Chefs d'Etat et personne ne dit rien. Il n’est bien sûr pas certain que leur Président comprenne tout, mais quand même ; il y a la manière qu'ils n'ont pas comme dirait la chanson.
Mais le plus grave : les accords que les entreprises punies par l'Amérique ou même pouvant l'être sont obligées de passer avec la justice américaine
Une mise sous tutelle avec installation dans l'entreprise d'un MONITEUR américain chargé de contrôler si l'entreprise agit désormais dans le bon sens. C'est à dire ne porte pas atteinte aux intérêts américains.
La France prépare un projet pour éviter tout espionnage de nos entreprises, je suis donc intervenu, lors d'une réunion présidée par Jacques Myard et ou l'invité était Olivier Marleix, député de l'Eure et Président d'une commission d'enquête sur la vente d'Alstom, en lui disant attention : les entreprises punies sont automatiquement pillées par l'Amérique, il faut prévoir un chapitre pour empêcher ce viol.
Rappelons que la BNP a désormais son moniteur (une monitrice) qui recrute 6 personnes qui seront payées par la BNP. Cette « espionne « a accès à toutes les informations même aux délibérations du comité de direction ».
Même chose, chez Total : le moniteur est chargé de piller les secrets technologiques, commerciaux et tout le reste. Les honoraires des cabinets américains qui ont défendus le fisc sont à payer par l'entreprise punie Un ex ; une entreprise punie par une amende de 1 milliards de dollars à débourser en plus 3 autres milliards pour financer les frais.
Ces cabinets américains, dépassés par l'énormité de la tâche ont ouvert des filières en France. Il n'est pas question d’espionnite, mais bien d'un constat -Je rappelle aux politiques, qu'en 2016, la Fondation Respublica, présidée par Jean-Pierre Chevènement avait organisé un colloque sur le sujet – Le ministre m'avait remis le compte rendu de ce colloque lors d'une rencontre dans ses bureaux. DONC LE MONDE POLITIQUE SAVAIT et aurait dû prendre non seulement conscience de la gravité du problème, mais en tirer les consèquences.
Les américains ont décapité certains de nos réseaux commerciaux, c'est vrai que la France ne tient pas assez compte de ses vendeurs, alors personne n'a rien dit : Je ne cesse de le dire : sans vendeurs et bons vendeurs, une entreprise ne peut vivre.
Constatons la disparition de nos entreprises et cherchons en les causes et nous verrons que la partie commerciale, qui ne doit pas être une partie subalterne, est la clé de voute qui manquait. Et lorsqu'elle était présente, la justice américaine l'a simplement décapitée (voir affaire Airbus) S'en suit le problème de la peur et des banques françaises qui ne veulent plus financer certaines opérations avec l'étranger. Même avec des pays qui ne sont pas sous embargo.
S'en suit aussi le problème des dirigeants d'entreprise, qui ont peur de prendre l'avion, pour ne pas se trouver dans la situation de Monsieur Perucci ou de Mr Gosnes – Les USA développent un terrorisme de droit
Quelle parade ?
Je n'en vois qu'une seule, les Etats-Unis attaquent, nous devons répondre.
Quel est dans cette affaire l'atout principal exploité par les USA ?
La réponse est claire : La monnaie qui a remplacé la puissance militaire.
C'est donc le Dollar, devenu la base d'un système monétaire international qui n'existe pas, mais qui accorde aux USA un privilège impérial qu'ils n'ont même pas besoin de mériter et d'en priver les autres.
Il suffit de demander la création d'un vrai système monétaire international qui interdirait qu'une monnaie, ou même un panier de monnaies servent d'étalon monétaire, pour que les Etats Unis calment leurs ardeurs. De toute façon la création d'un SMI qui réponde aux besoins et aux désirs des peuples, des Etats est une nécessité absolue.
Nous devons déjà limiter autant que faire se peut la spéculation. La nécessité, dans ce monde devenu trop économique est de fixer la valeur des monnaies par rapport à celle des biens et des services qu'elles doivent acheter. Ce qui fera un jour l'occasion d'une émission complète sur le sujet
Ces lois dictées par les USA sont logiques, mais elles créent un déséquilibre. Car l'auteur de la loi, lorsqu'on le laisse seul a tendance à défendre ses intérêts et au bout d'un moment, une mauvaise habitude est si vite prise, que ses intérêts aux détriments de l'intérêt des autres.
Il ne faut jamais qu’un Etat puisse imposer sa LOI aux autres nations. Alors peut-être que l'ONU pourrait être chargée de ce domaine aussi. Pas l'OMC trop souvent au service du maître, à l'ONU certains détiennent un droit de veto .
Henri Fouquereau
Secrétaire général du Forum Pour la France et du
CNR présidé par Jacques Myard