L’Académie du gaullisme fête ses 30 ans !Christine ALFARGE - Académie du gaullisme

Académie du Gaullisme
Président Jacques Myard
Secrétaire générale Christine ALFARGE
Président-fondateur Jacques DAUER
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      L’Académie du gaullisme fête ses 30 ans !
« Si la tâche est ardue, la mission est noble. »
(Charles De Gaulle)

par Christine Alfarge,
Si l’Académie du gaullisme incarne une certaine longévité, ce n’est pas le fruit du hasard, le gaullisme reste toujours un symbole fort, une philosophie, une façon de gouverner par la confiance en adaptant au temps présent les grands principes du général De Gaulle. Elle n’est ni un parti politique, ni un organisme de recherche historique, c’est une association indépendante et donc d’aucune obédience. L’Académie du gaullisme réunit des femmes et des hommes qui croient en la pertinence et la pérennité des principes et des idées du général De Gaulle, et qui pensent que le gaullisme, demeure la voie du meilleur service de la France et de la Nation. Elle réaffirme, en particulier, que l’avenir de la nation est lié en premier lieu aux institutions de la Vème République, deuxièmement, à l’indépendance de la France, troisièmement à la participation.
 
Aujourd’hui comme hier, l’Académie du gaullisme entend apporter un éclairage sur la vie politique et le gouvernement de la France, donner et faire connaître ses avis motivés sur les projets et les actes gouvernementaux, par référence à l’oeuvre et la pensée gaulliste. À ce titre, l’Académie du gaullisme a organisé de nombreux débats et des conférences sur ces sujets, prenant l’initiative de rencontres avec des responsables politiques et économiques. Citons parmi eux : Laurent Fabius, Jean-Pierre Chevènement, Hubert Védrine, Philippe Séguin, Henri Guaino, Alain Juillet, Marie-France Garaud, Pierre-Yves Bournazel, Pierre Laurent, Jacques Sapir, Bertrand Renouvin, Rony Brauman, Jacques Cheminade, Julien Aubert, Gérard-François Dumont et tant d’autres ainsi que de nombreux ambassadeurs comme Alexandre Orlov, Bertrand Besancenot, Albert Salon, Pierre Lafrance…)
Mais ce qui nous unit avant tout, c’est la volonté de transmettre une histoire jamais finie prônant un gaullisme social, honorant la mémoire de son président fondateur Jacques Dauer qui passionnément et une fidélité sans faille au service de la pensée gaulliste a toujours veillé à rassembler ses compagnons membres de l’Académie du gaullisme dont Lucien Neuwirth, Pierre Maillard, Bernard De Gaulle, neveu du Général et Luc Beyer De Ryke, son successeur lors de sa disparition en 2008. La notion de compagnon sera utilisée au RPF en souvenir des Compagnons de la Libération. Jacques Dauer évoquait ce « phénomène de compagnonnage » comme une appellation purement gaulliste, de fidélité, de filiation, des liens indissociables de notre attachement au général De Gaulle.
 
« 18 JUIN » le journal gaulliste.
« Ce titre m’importe beaucoup. C’est à la suite d’une audience avec le général De Gaulle, en mai 1955, que je le choisis. Il est vrai que deux mois après la sortie du journal, le 27 juillet, le général De Gaulle m’écrivit : « Dauer, le 18 juin n’appartient à personne et moi-même je ne le monopolise pas. » Le 5 septembre 1955, le Général mettait le RPF en « sommeil ». Mais en 1997, j’estimais que les gaullistes de conviction, usufruitiers et non héritiers, se devaient de reprendre ce titre, une grande date de l’Histoire de France ».  
« Ce n’est pas l’avenir que l’on prépare, jeunes gens mais le présent pour vivre l’avenir. Et soyez convaincus que s’il est de bon ton aujourd’hui de dire que le gaullisme est mort, il ne dépend que de nous tous qu’il soit bien vivant. Il est bien vivant même s’il semble endormi, parce que nous sommes des patriotes, que nous savons nous battre avec rigueur. Si vous voulez être libres alors méditez Épictète : « Que ceux qui veulent être libres s’abstiennent de vouloir ce qui ne dépend pas d’eux. Sinon inévitablement, ils seront esclaves. »
« N’est-ce pas ce que nous faisait comprendre De gaulle quand il nous disait dans cette réflexion immortelle : « L’avenir est ouvert à la France. D’où repartira-t-elle ? Eh bien ! elle repartira de ce qui en elle aura tenu. Elle repartira des centres où l’on aura continué de servir et de se dévouer. »
 
Chaque époque a ses crises de nature différente sur fond de liberté, d’égalité.
Ce qui est admirable pour ne pas dire extraordinaire, c’est la vision du général De Gaulle, marquée par sa grande connaissance de l’histoire dont il n’ignorera aucun évènement. « Ce qui nous réunit, c’est cela même qui remplit l’âme de notre peuple : soucis pour la France menacée, volonté de surmonter les périls, espérance à la pensée que la nation va sortir du marasme affreux où les partis la tiennent enlisée, suivre enfin la route du salut. » dira Charles De Gaulle en 1951.
C’est à travers cette histoire qu’il a su élaborer et développer les grandes questions qui ont contribué au développement de notre pays. Pour lui, la question d’ordre social était avant tout d’agir pour préserver la cohésion entre les Français. Face au risque de rabotage auquel est aujourd’hui confrontée la politique familiale de la France, il faut raviver l’esprit et la flamme du général De Gaulle et d’Alfred Sauvy. Un pays s’appauvrit quand il n’y a pas de volonté d’encourager la natalité à travers une politique familiale forte. La France est à un moment charnière de son histoire sociale engageant l’avenir et la prospérité du pays. Il faut protéger les Français face à toute décision précipitée impactant leur travail, leur santé, leurs moyens d’existence. L’âme de la résistance française continue de planer, elle nous murmure que la grandeur de la France s’est bâtie sur les solidarités, le courage et la passion pour un pays libre celui que le général De Gaulle et le Conseil national de la Résistance nous ont légué. « Il s’agit de savoir comment on gouvernera. Depuis toujours, il n’y a que deux méthodes : la force ou la ruse. Pour l’instant c’est la bagarre entre les marchands de force et les marchands de ruse » écrivait Louis Aragon.
« En démocratie, on ne gouverne pas longtemps par la force ni par la ruse, mais seulement par la confiance qu’on inspire et l’on inspire durablement confiance qu’en s’adressant et répondant au besoin des hommes de croire à quelque chose » La 3ème voie que nous proposait Georges Pompidou.
 
En mémoire de tous les combattants qui ont libéré notre pays, il y a 80 ans.
Au reflet de l’âme fidèle et engagée, il n’y a qu’un seul chemin, celui du courage ! Il nous faut réinventer chaque jour pour défendre notre pays ! Tant de tristesse, de peur ou de désespérance sont dans l’esprit de chaque citoyen. Qu’est devenu ce temps où « les Français parlaient aux Français » à la radio de Londres organisant les prémices d’une résistance sans faille.
Aujourd’hui comme hier, l‘engagement n’a de sens que par l’action, il montre la valeur des hommes et des femmes de courage dont l’histoire continue d’honorer la mémoire et l’héroïsme pour la liberté. Le combat n’est jamais vain pour ceux qui servent leur pays dans la solidarité et la fraternité !
Aujourd’hui comme hier, nous sommes unis pour protéger la nation ! Même si nous sommes frappés par l’histoire qui ne se répète pas obligatoirement sous la même forme, c’est un combat perpétuel dans lequel la nation française est une et indivisible. « Le soldat qui ne se reconnaît pas vaincu, a toujours raison » écrivaient les Français libres de l’île de Sein avec courage face à une majorité qui était déjà résignée.
Nous savons qu’il nous faudra de la détermination à travers le temps pour une nation rassemblée et fraternelle. Il existe une histoire nationale française liée à des singularités, sous le mot nation, on peut mettre le peuple, la démocratie, mais on n’a jamais fait d’histoire de France en oubliant le monde.
La confusion règne dans les esprits, nous assistons à une crise de représentativité. « La République doit être celle des politiques au sens vrai du terme, de ceux pour qui les problèmes humains l’emportent sur tous les autres, ceux qui ont de ces problèmes une connaissance concrète, née du contact avec les hommes » écrivait Georges Pompidou.
Oui, nous devons réfléchir sur la nécessité d’inventer un nouveau modèle social qui permette l’insertion professionnelle de chacun, donner du travail aux citoyens. La nation doit se rassembler dans un long et puissant effort de rénovation avec l’ambition commune de transformation du pays, notre avenir en dépend. L’enjeu du renouvellement est immense pour notre liberté et notre indépendance. Où est la voix de la France ? Elle doit exister au premier rang des grandes nations.
Le travail de mémoire est essentiel à nos vies, l’élévation morale et intellectuelle est notre raison d’être. Quand la pensée s’exerce librement, l’écriture a ce génie de rendre les mots éternels célébrant l’âme la plus profonde ayant conscience du devoir pour la liberté. La France doit continuer de rayonner ! Résister par l’art et la littérature !
À travers le soutien à notre patrimoine national, exprimons la fidélité à nos valeurs de solidarité et de transmission. L’art et l’histoire sont l’affaire de tous pour que le rayonnement culturel de notre pays soit toujours une référence dans le monde. « Il ne s’agit pas de contraindre à l’art les masses qui lui sont indifférentes, il s’agit d’ouvrir le domaine de la culture à tous ceux qui veulent l’atteindre. Autrement dit, le droit à la culture, c’est purement et simplement la volonté d’y accéder. » disait André Malraux.
 
« Pour vous jeunes gens … » écrivait Jacques Dauer à l’aube de ses 80 ans.
C’est à vous, jeunes gens que je m’adresse aujourd’hui, à vous qui êtes l’avenir de la Nation, à vous qui avec les mêmes défauts (et les mêmes qualités) qui étaient les nôtres, il y a quelques années. Vos soucis, vos préoccupations, vos révoltes je les comprends, mais je n’approuve jamais les exactions de quelques individus qui portent atteinte à l’humanisme, à la moralité, à l’honnêteté de l’ensemble de la jeunesse.
« Aujourd’hui comme en 1940, Jeunes qui m’écoutez, c’est l’esprit de résistance qui doit vous animer. Sachons être contemporains de nos origines. Comment faire entendre raison à ceux qui préfèrent pour nous la servitude à l’indépendance ? Jamais, ils ne se tournent vers l’esprit de la France libre, celui des hommes qui n’ont pas cédé.
La liberté n’est pas acquise en naissant, elle se conquiert tous les jours. C’est un combat permanent. Ce n’est pas une donnée, c’est un point d’arrivée. Jeunes, qui m’écoutez et me comprenez, vous qui, comme nous hier, refusez aujourd’hui l’humiliation, souvenez-vous de la phrase de Goethe : « Prends soin de tes rêves de jeunesse, c’est la clé de ta vie d’adulte. »
C’est pourquoi je dis à chacun d’entre vous : Pleure mon fils, ce sont tes premières larmes d’adulte ; elles ont l’amertume du temps présent, mais le sel du destin de ton peuple. Ce sont des larmes de colère et d’espérance. Ton choix est clair. Ce n’est pas le chemin qui est impossible, c’est l’impossible qui est le chemin. À tes anciens, à Londres, Brazzaville et Alger, les sages ont dit : l’impossible est irréalisable, et ils ont réussi. Ce fut périlleux mais exaltant ; c’est à toi qu’il revient aujourd’hui de servir la grandeur de la France ».
 
Aimons notre pays, sa grandeur d’âme saura toujours apaiser les esprits pour plus de bonheur !« L’idée de la grandeur française allie ainsi l’amour porté à notre pays à une anxiété à son sujet, la dispersion, les querelles lui seront fatales, s’il n’a quelques grandes ambitions. Seulement la grandeur, dessein et ambition, ne se conçoit point sans un renouvellement profond »
« Le peuple français doit trancher lui-même dans ce qui est essentiel à son destin. » écrivait le général De Gaulle dans ses Mémoires.
Dans l’espérance qui atténue les divergences et rassemble les dévouements, le rêve national incarne ce renouvellement profond pour la France !
               *Christine ALFARGE Secrétaire générale de l'Académie du Gaullisme.
               

© 01.09.2024

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