LA FRANCE, UN BATEAU IVRE
La
France ressemble à un bateau ivre sans cap, malmenée par de multiples vents
souvent contraires. Le mouvement des gilets jaunes a imprimé sa marque de
samedi en samedi, accaparant les télévisions des chaines d'information continue
;
De plus les mouvements de grève notamment dans les
hôpitaux prennent de l'ampleur...
Face à ces mouvements le Président de la République
fait le spectacle et bat la campagne, fidèle à son style et à ses méthodes, il
annonce ses décisions dans une conférence de presse, à charge pour ses
ministres, pour la plupart non informés au préalable de la pensée jupitérienne,
de prendre des notes pour assurer le service après-vente... Relevons aussi
qu'il fait un véritable tête-à-queue par rapport à ses décisions du début de
mandat reconnaissant ainsi ses propres fautes.
L'impact sur le mouvement des gilets jaunes a été
sans surprise, c'est à dire nul et a entraîné une nouvelle mobilisation lors du
1er Mai qui atteste de la totale incapacité du gouvernement à reprendre
l'initiative pour faire cesser ces manifestations pré-dominicales, sans parler
des émeutes.
Pourquoi une telle incapacité pour reprendre
l'initiative ? La réalité est assez simple, elle tient en quatre mots : "
totale perte de crédibilité " d'Emmanuel Macron, il est chaos debout,
maintenu par la minerve des institutions dont la solidité lui maintient la tête
droite, hors de l'eau.
Une chose importante à savoir, sa perte de
crédibilité a gagné son propre camp et aussi les généreuses fées donatrices ...
On assiste à la répétition du quinquennat Hollande
qui réussit à continuer à rester au pouvoir, maintenu par la minerve des institutions
; mais il existe une singulière différence entre E. Macron et F.Hollande, ce
dernier suscitait l'indifférence avec un brin d'ironie, Emmanuel Macron suscite
le rejet et la haine.
C'est là une réalité qui crée une situation quasi
insurrectionnelle sur fond de revendications sociales et d'insécurité grandissantes
;
La sortie politique de cette situation critique
dont l'issue est au mieux une mort lente du quinquennat, au pire des
affrontements répétés -alors que les forces de police et de gendarmerie sont
épuisées - ne peut passer que par la dissolution de l'Assemblée nationale et
des élections législatives.
Jupiter ne le fera pas, sachant qu'il irait
inéluctablement du Capitole à la roche Tarpéienne.
Samedi après samedi nous retrouverons
en conséquence les gilets jaunes sur les chaines d'information continue,
jusqu'à ce que ça casse...
Jacques Myard
Membre Honoraire du Parlement.Maire de Maisons-Laffitte
Président du Cercle Nation et République.
Président de l'Académie du Gaullisme
02 mai 2019