membre honoraire du Parlement, maire de Maisons-Laffitte, président du Cercle Nation et République
AVIS DE TEMPÊTE
Un coup de froid est tombé sur la France
dûment annoncé par la Météo nationale
depuis plusieurs jours, elle ne s'est pas
trompée conformément à ses compétences
reconnues, bravo !
Mais si la Météo nationale arrive à anticiper l'avenir,
il n'en est pas de même du Gouvernement qui
gouverne visiblement à vue et apparaît dépassé par
les événements.
Certes, Jupiter essaie de reprendre la main qu'il a
perdue à la suite de la ténébreuse affaire Benalla et
de la diffusion de selfies étonnants avec des repris
de justice torses nus aux Antilles, sans doute l'effet
de la canicule...
Pour reprendre la main, Jupiter utilise une méthode
vieille comme le monde : porter le combat sur la
scène internationale pour faire oublier le tumulte
intérieur !
Voilà donc Jupiter parti en guerre contre ces mauvais
Européens, ces souverainistes, ces populistes
champions de la démocratie illibérale qui
menaceraient l'Europe dont il rêve et qui relève de la
chimère !
On pourrait en rire et s'en amuser, sauf que Jupiter
n'est pas un chansonnier du Théâtre de 10 heures
qui brocarde tout ce qu'il peut; il est le Président de
la République française dont la mission en Europe
est de distiller l'apaisement, conforme justement à
sa vision d'Europe réconciliée avec elle- même après
tant de douloureux affrontements.
En d'autres temps, Jupiter en serait venu aux
mains...
Jupiter fait preuve d'une rare incompétence à ce
titre, et voudrait-il faire imploser l'Union
européenne qu'il ne s'y prendrait pas autrement !
De l'amateurisme pur jus !
Il devrait méditer ce jugement de Milan Kundera,
dans L'Ignorance :
« Les Français, tu sais, ils n'ont pas besoin
d'expérience. Les jugements chez eux précèdent
l'expérience... Ils ne s'intéressent pas à ce que
pensons, ils s'intéressent à nous en tant que preuve
vivante de ce qu'ils pensent eux. »
Cela est d'autant plus inquiétant que la dimension
internationale de notre destin devient de plus en
plus prégnante et marquante sur les enjeux
intérieurs. Quelques exemples :
- Les Français s'apprêtent à célébrer le centenaire de
14-18, cette guerre qui a frappé toutes les familles et
où l'on conserve pieusement un souvenir d'un aïeul
engagé dans ce conflit ou qui est tombé au champ
d'honneur.
Voilà-t'i -pas, comme aurait dit un poilu gouailleur,
que Jupiter décide pour complaire à la chancelière
Merkel, au bord de l'abdication, de ne pas célébrer
ce centenaire comme étant une victoire militaire.
Pour l'en remercier, dans la foulée, la belle Angela
lui sert un plat à la prussienne et propose de punir l'Arabie-Saoudite en cessant de lui fournir des
armes. Jupiter a apprécié et devrait méditer les
limites de son romantisme européen, béatitude ...
- Les flux migratoires est aussi un sujet de
prédilection pour Jupiter qui vit les délices de la
quadrature du cercle :
- d'un côté les préfets font remonter des
informations alarmantes sur les banlieues et le ras le
bol des indigènes - il s'agit des Français - le dernier
locataire de la place Bauveau, Gérard Collomb a très
bien traduit la situation « on vit aujourd'hui côte à
côte et bientôt face à face »,
De l'autre, les clones de la macronie semblent avoir
conservé une fibre socialiste et aiguillonnés par les
révolutionnaires en peau de lapin saluent les
exploits de l'Aquarius oubliant avec une totale
hypocrisie sa complicité avec les passeurs mafieux.
Sur le plan intérieur la politique économique et
fiscale se pimente fortement car c'est une saga de
contradictions qui conduit au ralentissement
économique et malheureusement à la hausse du
chômage et surtout à une baisse de pouvoir d'achat
pour les Français !
Les choses sont pourtant simples : on ne peut pas
simultanément taxer les ménages, surtout les
professions libérales et les retraités avec la CSG,
augmenter les taxes parafiscales sur les carburants
et réduire massivement les investissements par une
politique de rabot; en supprimant la taxe
d’habitation pour les collectivités qui effectuent
70 % des investissements publics, le tout pour rester
dans les clous de Bruxelles !
Il est urgent de sortir de l'idéologie et de rétablir les
avances de la Banque de France à l'État pour
l'Investissement comme ce fut le cas sous la IVe
et au
début de la Ve
République POUR l'investissement qui
fait défaut aujourd'hui. Cela éviterait de vendre les
bijoux de famille et de se priver de redevances
régulières.
Un État n'est pas une personne privée qui doit
emprunter sur les marchés !
Mais c'est surtout en matière de sécurité que la
situation se dégrade :
La réalité est la suivante, chaque jour les pompiers,
les policiers sont caillassés dans les banlieues lors de
leurs interventions; et il n'est pas rare qu'ils
reçoivent des balles !
Si d'aventure des policiers réagissent et utilisent
leurs armes, ce sont eux qui sont mis en cause, il leur
faudra prouver qu'ils sont en légitime défense.
Etrange conception de l'autorité : refuser de
s'arrêter à un contrôle de police et se scandaliser
que les policiers puissent tirer, traduit un incroyable
renversement des principes; à un contrôle de police
ON S'ARRÊTE ! Sauf à admettre que les policiers ne
représentent qu'une autorité en peau de lapin et
sont présumés coupables !
Tout cela a un fort parfum de décadence, de remise
en cause de l'autorité, principe qui ne se confond
pas avec l'autoritarisme mais qui est fondé sur
« l'ordonnancement naturel des choses » selon les
mots de Chateaubriand et qui doit gouverner une
société démocratique avec le respect des
professeurs, des policiers, des parents. Toutes
violations de ces principes doivent être
sanctionnées; assez de misérabilisme.
« Quand on s'interroge sur le retour de l'ordre, on ne
se trompe que sur une chose la date » prophétisait
Bonald.
Le navire France a le mal de mer, le commandant
promu au gouvernail par un concours de
circonstances n'a pas de boussole pour un cap clair,
malgré les affirmations de se ses subordonnés aux
ordres.
Il est vrai « qu'en France, on laisse en repos ceux qui
mettent le feu, et on persécute ceux qui sonnent le
tocsin », Chamfort.
Oui mais ça ne va pas durer, car ça ne peut pas
durer !