n°255 - Académie du gaullisme

Académie du Gaullisme
Président Jacques Myard
Secrétaire générale Christine ALFARGE
Président-fondateur Jacques DAUER
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Site officiel de l'Académie du Gaullisme
Fondée par Jacques DAUER
La lettre du 18 juin N°255 mars 2023

EMMANUEL MACRON OU
                     LES DÉLICES DE L’OXYMORE
par Jacques Myard,
Les oxymores sont aussi vieux que le monde, Horace poète latin (65-8 av JC), ami de Virgile, inventa quelques oxymores dont le sens fulgurant compris par tous, créa le concept même : porteur d’une   contradiction en-soi. Horace nous livre ainsi des oxymores toujours lumineux pour nous, pauvres mortels : perjura fides (la fidélité parjure), insaniens sapienta (folle sagesse), dulce periculum (suave péril). Plus près de nous, Voltaire jugea...Lire la suite
SI NOUS PARLIONS DISSUASION?
                                       
par Christine Alfarge,                 
La politique étrangère de la France était l’une des préoccupations majeures du général De Gaulle. Il avait à l’esprit en permanence que la France devait acquérir et conserver l’autonomie de ses décisions politiques conformément à ses intérêts propres, décidant en toute liberté de ses actions. L’une des conditions nécessaires à cette autonomie des décisions politiques résidait dans la capacité d’assumer par ses propres moyens la défense de son territoire contre les agressions  ...Lire la suite
         
  

Stop à la désinformation
                          au service de la Macronie
par Paul Kloboukoff,
Le présent article a pour objet d’apporter des éclaircissements sur deux désinformations très à la mode. La première est celle de l’existence d’une majorité présidentielle à l’Assemblée nationale. La seconde consiste à encenser le président Emmanuel Macron pour sa prouesse en matière de réduction du chômage. Or, celle-ci ne l’avait pas attendu pour amorcer sa descente à partir de 2015...Lire la suite
Guerre en Ukraine :
                          quel bilan un an après ?                             
par Pascal BONIFACE,
Le 24 février 2022, Vladimir Poutine s’est lancé dans une guerre qui a pris l’Europe et l’Ukraine par surprise. Il a baptisé cette guerre « d’opération militaire spéciale » car il était persuadé qu’elle serait de courte durée et qu’il en serait victorieux. Mais il s’est bien agi d’une agression armée illégale du point de vue du droit international et qui ne pouvait être justifiée par d’éventuelles erreurs du monde ....Lire la suite
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LE DERNIER COMPAGNION
Jean-François et Lucie Muracciole
1940 : la France capitule devant les troupes du IIIe Reich. Le 17 juin, Pierre Verdeil et trois camarades de lycée quittent Brest à bord du dernier navire en partance pour l’Angleterre. Ils n’ont jamais été soldats, ils ne connaissent pas de Gaulle. Ils sont la France libre, cette poignée de volontaires qui refusent la défaite.
Devenu préfet de police, en pleine tourmente de Mai 68, Verdeil mêle et démêle ses souvenirs, reprend la trame de vies emportées par l’Histoire. Il cherche la vérité, et peut-être avant tout la sienne.
De Bir Hakeim à la Libération de Paris, voici l’aventure d’hommes ordinaires devenus des héros. Dans la lignée de L’Armée des ombres, Jean-François et Lucie Muracciole livrent ici le roman des Français libres. Une histoire, un roman époustouflant.
Jean-François Muracciole est historien, professeur d’histoire contemporaine à l’université Paul-Valéry de Montpellier. Spécialiste de la Résistance, il a codirigé l’Encyclopédie de la Seconde Guerre mondiale et le Dictionnaire de la France libre, et il a notamment publié Les Français libres. L’autre Résistance.
Lucie Muracciole est maître de conférences en études italiennes à Sorbonne Universités, spécialiste de théâtre et traductrice.
Robert Hébras, dernier survivant du massacre d’Oradour-sur-Glane, est mort.

Robert Hébras était né le 29 juin 1925 à Oradour-sur-Glane (Haute-Vienne) et était le dernier survivant du massacre qui y fut perpétré le 10 juin 1944 (643 morts dont 260 mineurs, parmi lesquels 68 avaient moins de 6 ans). Il est mort samedi 11 février à 97 ans, ont annoncé dans un communiqué sa famille, Philippe Lacroix, le maire d’Oradour-sur-Glane, et Benoît Sadry, président de l’Association nationale des familles des martyrs d’Oradour-sur-Glane.
Robert Hébras avait 18 ans lorsque le régiment Der Führer de la Panzerdivision blindée Das Reich de la Waffen-SS investit le bourg. Les hommes furent parqués dans les granges, les femmes et les enfants dans l’église. Pour le jeune Robert, ce fut la grange Laudy, avec une soixantaine d’otages, sous la garde d’un détachement et de deux mitrailleuses. Après une heure d’attente, la fusillade éclata. Suivit l’inspection du charnier pour achever les blessés au pistolet et incendier le bâtiment. Il n’y eut que six blessés survivants, cachés sous l’empilement des cadavres.
Le jeune apprenti mécanicien, atteint à la poitrine, à une jambe et à un bras, réussit à s’extirper et à ramper hors de la grange. Il aurait préféré, expliqua-t-il plus tard, être abattu d’une rafale plutôt que de mourir torturé par le feu. Il parvint à échapper aux rondes des SS et à gagner un hameau proche. Il y apprit la mort de sa mère et de deux de ses sœurs, Georgette et Denise, brûlées dans l’église. Son père et sa troisième sœur, absents du village ce jour-là, avaient échappé au massacre.
Le rescapé gagna ensuite le maquis, puis l’armée pour participer aux combats de la Libération. Au sortir de la guerre, il reprit son métier, ouvrit son propre garage, fonda une famille, eut un fils puis trois petits-enfants. C’est alors qu’il entreprit le « travail de mémoire », qu’il allait mener toute sa vie.
Georges Chatain
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