JOURNEE de la DEPORTATION Allocation de J.Myard - Académie du gaullisme

Académie du Gaullisme
Président Jacques Myard
Secrétaire générale Christine ALFARGE
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         JOURNÉE de la DÉPORTATION    
  DIMANCHE 25 AVRIL 2021
   ALLOCUTION DE JACQUES MYARD    
         
Après une   terrible bataille, la France est défaite, à genoux.
  
Les   Français assistent impuissants au trépignement du vainqueur insolent au   Trocadéro, toisant Paris.
  
Commence   alors une nuit sans fin, une nuit d’épreuves, de douleurs, de sacrifices.
  
Une nuit où   les hurlements des chiens accompagnent les arrestations des patriotes.
  
Une nuit où   les traîtres souillent l’honneur national et prêtent main forte à l’occupant,   allant de crimes en crimes.
  
La France   est vaincue, humiliée mais pas domptée.
  
Les Français   ne sont qu’une poignée à avoir entendu l’appel du général de Gaulle, le 18   juin 1940.
  
Mais du   tréfonds de l’Histoire nationale, de ses entrailles, telle Antigone, les   patriotes se lèvent pour dire NON !
  
Pour dire   NON à l’opprobre des exactions raciales.
  
Pour dine   NON et continuer la lutte.
  
- J’étais   une petite fille, on m’a cousu une étoile jaune sur la poitrine,
  
Pourquoi ?   pourquoi ?
  
Je   ressemblais à toutes les petites filles du monde.
  
- J’étais   une vieille femme, on m’a cousu une étoile jaune sur la poitrine.
  
Pourquoi ?   pourquoi ?
  
J’étais   comme toutes les grands-mères du monde.
  
- Je   parlais le français comme toi, mon père était un ancien combattant de 14-18,
  
Ils m’ont   dit, tu n’es pas français,
  
Pourquoi ?   pourquoi ?
  
Etoile   jaune, étoile de David, étoile d’un dieu.
  
Tu nous as   conduit à la mort.
  
Mais Dieu,   où étais-tu ?
  
Pourquoi ?   pourquoi ?
****
« Ecoute maman, je vais te raconter,
  
Ecoute, il faut que tu comprennes, lui et moi   on n’a pas supporté,
  
Alors on s’est battu
  
Alors on a perdu ...
  
Demain sans doute ils vont nous tuer,
  
C’est dur de mourir à vingt ans
  
Mais sous la neige germe le blé...
  
Ne pleure pas
  
Demain, il fera beau »
  
Gisèle Guillemot 1943 à Fresnes.
       
« Déshabillez-vous !
         
Jetez en tas ces derniers restes
  
D’un lointain passé !
  
Tête rasée !
  
Tatouages sur le bras !
  
Nous n’avons plus de noms,
  
Nous sommes des numéros ».
  
Greet Van Amstel – Auschwitz
  
« Le pire, c’est le pyjama rayé
  
Pour affronter la nuit polaire
  
Et tout ce que cette étoffe légère
  
Peut garder des seaux d’eau printanière...
  
Le pire, c’est d’être ici
  
Le pire, c’est d’y penser
  
Le pire, c’est d’écouter
  
Le temps qui ne s’écoule pas ».
  
Maurice Honel – Auschwitz
  
« Lui le froid
  
Bleu
  
S’allonge dans le ciel
  
Comme un mort
  
Il m’écrase...
  
Je le sens sur moi
  
Dans ma chair
  
Il entre
  
Bleu
  
Et je suis
  
Rétréci
  
Rétréci
  
Sous ce froid
  
Mort
  
Et bleu
  
Qui tombe ».
  
Jean-Pierre Voidies – Neuengamme
*****
Raymond Savoyat, soldat français
  
Chef de peloton, incorporé dans une unité   américaine de transports de l’armée de Patton, se dirige vers Nuremberg avec   ses camions,
  
Le 15 avril 1945, il reçoit l’ordre de se   dérouter plus au Nord, tout près de Weimar, pour procéder à une évacuation de   civils,
  
Il doit se diriger vers un point au milieu de   la forêt d’Etterberg.
  
Ce point ne figure pas sur les cartes   d’Etat-major,
  
Ce point, c’est le camp de Buchenwald, la   forêt de Hêtres.
  
Raymond Savoyat arrive au portail du camp, où   est inscrite une maxime latine de Cicéron qui frappe par son ironie   insupportable et tragique.
  
« Jedem das Seine »
  
« Suum cuique »
  
« Chacun reçoit ce qu’il mérite ».
  
Cicéron parlait de la justice...
Raymond Savoyat pénètre dans le camp.
  
Une odeur pestilentielle le gagne,
  
Il voit venir vers lui des loques humaines.
  
« J’ai pris un homme dans mes bras,
  
Ses os ont craqué et le gars s’est mis à   hurler ».
  
Les souffrances terribles,
  
L’agonie des déportés emplissent les siècles   à jamais.
  
L’Holocauste marque le destin du genre humain   d’une profonde blessure dans l’âme de la civilisation qui ne se refermera   jamais.
  
Jeunesse de France qui incarne la vie et   parcourt le monde dans la joie,
  
Défend la grandeur de l’esprit humain,
  
Foule au pied les assassins de la peste noire   raciste et xénophobe.
         
Foule au pied les idéologies mortifères qui   rodent revêtues du fanatisme islamiste.
  
Ecoute la prophétie du   poète Fosty à Buchenwald.
         
« A quoi peut-on penser
  
Si ce n’est à la mort
  
Car penser à la mort c’est
  
Penser à la vie. »
  
Souviens-toi Jeunesse
  
Des fusiliers de Chateaubriant.
  
« Tout est simple
  
La mort surtout est une chose simple
  
Puisque toute liberté se survit ».
  
René-Guy Cadou.
  
Les fusiliers de Châteaubriant.
  
Gloire à jamais à tous les résistants, à tous   les déportés,
  
. qui se sont levés contre la barbarie,
  
. qui l’ont payé du sacrifice suprême, sans   jamais baisser la tête devant leurs bourreaux.
  
« Sifflez compagnons
  
Dans la nuit, la liberté nous écoute. »
  
Chant des partisans
  
Vivent nos héros de la Résistance,
  
Vivent les Innocents de la déportation,
  
Vive la République,
  
Vive la France !
  

                                                            *Jacques MYARD MAIRE DE MAISONS-LAFFITTE MEMBRE HONORAIRE DU PARLEMENT
PRÉSIDENT DE l’ACADÉMIE DU   GAULLISME ET DU CNR.
       

© 01.05.2021

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