Par Marc DUGOIS,
Les masques tombent. Sauf à les prendre pour
des imbéciles finis, les autorités comme ils se nomment, ont parfaitement
compris que la pandémie du Covid 19 n’est qu’une
pandémie de la peur. Il n’y a pas en effet de virus plus contagieux que celui
de la peur. Chacun prend heureusement petit à petit conscience que la mortalité globale mensuelle française constatée par l’Insee n’a
rien d’exceptionnelle, que les autopsies pratiquées en Italie ont montré que
les décès ont été dus à des thromboses et non à des pneumonies, le problème
étant au départ circulatoire et non respiratoire. Comme le disent les médecins
qui préfèrent soigner plutôt que continuer à étudier, cela se soigne très bien
si c’est pris suffisamment tôt avec des antibiotiques, des anti-inflammatoires
et des anticoagulants. Cette épidémie saisonnière très classique ne valait
évidemment pas l’hystérie collective du trio aux commandes, la puissance
politique que nous avons puérilement confiée à de simples communiquants,
nous faisant croire mensongèrement à l’expertise universitaire et à l’exigence
journalistique. La question à se poser maintenant est : pourquoi tout ce
cinéma dont le dernier acte est cette « étude » du Lancet qui fut un
journal de référence comme Le Monde et qui, comme lui, a perdu son honneur avec
son honnêteté ? Son propre rédacteur en chef met en doute l’indépendance de ses
auteurs vis-à-vis des laboratoires pharmaceutiques. Et que cache cette
guerre fabriquée et ruineuse contre un ennemi aussi insignifiant ?
On ne peut répondre à cette question qu’en commençant par nous étudier
nous-mêmes, comprendre ce que sont devenus nos buts et nos moyens. En effet
tout au long du XXe siècle, et de manière accélérée dans ce
premier quart du XXIe siècle, les avancées technologiques,
réelles comme supposées, ont permis de rendre envisageables, voire crédibles,
les élucubrations les plus folles dont la liste s’allonge indéfiniment. Tout ce
qui est possible deviendrait souhaitable, ce qui est une négation du bon sens.
Le but du pouvoir a petit à petit été réduit à plaire plutot qu’à conduire, dans le but exclusif de garder ce pouvoir
dans un monde de sondages de l’affectif, où les élections ne sont plus qu’une
forme de sondage déformé par l’argent. Le pouvoir se résume de plus en plus à
compléter par l’emprunt ce qui est pris à une minorité qui travaille encore,
pour le donner à une majorité qui, volontairement ou involontairement, ne
travaille pas vraiment, est en tous cas peu utile, mais est appelée à renvoyer
l’ascenseur par son vote. Malheureusement l’avis majoritaire d’une
foule irresponsable n’a jamais donné que la facilité, les pogroms, les
lynchages et la classe politique actuelle qui ressemble à la foule qui l’a
choisie et pas au peuple qu’elle est supposée représenter et qui est
dédaigneusement appelé populiste.
Le comment, quant à lui, s’est progressivement contracté en « tout
sous-traiter à l’énergie monétaire » tout en veillant à ce que la monnaie
ne soit surtout pas reconnue comme une énergie mais comme, un contrat, une
marchandise, une institution, un signe, un instrument, un voile, n’importe quoi
sauf l’énergie qu’elle est et à qui l’on demande de tout
faire en oubliant consciencieusement ce pourquoi elle est une
énergie : c’est un simple vecteur de l’énergie humaine, un titre
de créance sur nous tous, créance causée par notre efficience collective
passée, et donc par définition, une énergie limitée et dépendant de notre
regard sur nous-mêmes.
Le « comment » s’est donc réduit en tous domaines à un appel
creux dans les mots à la mobilisation. « Il faut se
mobiliser ! » entendons-nous de partout. En réalité c’est à la
création monétaire que l’on demande de tout faire, par la survalorisation de la
recherche pour inventer un demain imaginaire aussi artificiel qu’inintelligent,
par des ONG irresponsables au financement inconnu et
par l’utilisation permanente du mot investissement, mot de la nouvelle religion
à la mode qui transforme parait-il miraculeusement une dépense en création de
valeur sans étonner personne. Le trio médias, université, politique, nous a
inoculé que le PIB n’est plus la somme de toutes les dépenses que nous avons
déjà effectuées, mais qu’il est l’illusion d’un produit à nous partager ou à
utiliser intelligemment. Le « comment » n’est donc plus un problème
puisque le PIB se charge de rembourser nos emprunts dans nos esprits malades.
Nous sommes un pays riche ! Il suffît de dépenser davantage pour
faire plus de PIB et en prendre des pourcentages pour tout résoudre.
Mobilisons-nous et faisons beaucoup de PIB en dépensant beaucoup de
fausse monnaie légale que toutes les banques fabriquent ! Tous les
problèmes étant résolus par définition, par principe et par avance, nous
pouvons donc nous lancer dans la réalisation de nos fantasmes et réduire nos
interrogations à « Comment prendre du plaisir ? »,
« Comment rendre notre vie plus facile ? », et évidemment
« Qui va être le bouc émissaire du faux pays de cocagne que nous croyons
construire ? ». Ce qui est devenu important, c’est d’oublier
notre abandon de la recherche du bonheur par une confrontation adulte aux
problèmes réels. La guerre fantasmes contre fantasmes peut s’ouvrir et elle
va malheureusement être abominable puisque rien n’y est plus impossible.
L’épidémie de peur que nous venons de vivre a permis en outre au pouvoir de
vérifier qu’une grande partie du peuple se soumet si on le rassure après
l’avoir effrayé. Panurge et ses moutons ne sont jamais loin.
C’est le moment de se souvenir que dire tout et le contraire de tout,
est la voie royale vers le totalitarisme que nous ont déjà montrée communisme
et nazisme et que nous redécouvrons avec un capitalisme moribond et pourtant
fanfaron. Le peuple, n’étant plus en mesure de différencier le vrai du faux en
étant submergé d’informations contradictoires, devient une proie idéale pour
toutes les idéologies incohérentes. Il suffit aujourd’hui de passer par une
banque compréhensive pour créer tout l’argent nécessaire à ses rêves sans se
soucier des conséquences. On en est même arrivé à ce que Yann Barthes et
ses affidés dans leur émission Quotidien du 8 mai, ne soient même plus capables
de résister à Anne-Laure Kiechel qui affirme
« conseiller » plusieurs gouvernements. Elle vient péremptoirement
raconter qu’il y a de la bonne dette si le but est louable. Elle ose dire sans
rougir : « Si c’est pour vivre mieux, il faut s’endetter, la question
ne se pose pas ». Ayant pris la place de Macron comme associée-gérante
chez Rothschild après avoir sévi à Lehman Brothers jusqu’à sa faillite et avant
de ne travailler que pour elle, cette camarade d’HEC est sans doute la
péronnelle qu’Attali voit comme successeur de Macron à la Présidence.
Cela fait 50 ans que tout le monde voit que nos sociétés se
dégradent et que cela ne peut durer. Mais cette guerre à mener contre nous-mêmes
et contre les dirigeants que nous nous sommes choisis, nous est insupportable
et, pour ne pas l’affronter, nous nous inventons des guerres de substitution
qui nous occupent en nous anesthésiant.
Nous avons quasiment épuisé la guerre entre socialistes qui veulent
prendre aux autres et libéraux qui croient s’enrichir en échangeant. Les deux
nous répétaient « ça va mieux » chaque fois qu’ils tenaient les
rênes, alors que chacun voyait bien que cela allait chaque fois plus mal. Ils
continuent tous à vouloir aller plus vite et plus loin dans les culs-de-sac
dans lesquels leurs idéologies nous entraînent, mais heureusement pour nous,
ils se durcissent en se contractant comme n‘importe quelle crotte au soleil.
Nous nous inventons maintenant une nouvelle bataille sur la taille du
ring en reportant à plus tard les règles à y appliquer et le sport à y
pratiquer. Les mondialistes, les européistes, les régionalistes et les
nationalistes vont s’affronter en reportant toujours à plus tard la
compréhension du pourquoi Ali Mimoun, champion olympique français, a francisé
son prénom en Alain et pourquoi Silvia Romano, jeune otage italienne, est
revenue de captivité en décrétant se prénommer Aïcha. Ils vont s’affronter sans
se demander pourquoi, dans tous les camps, la peur de ne pas être capable de
loger et de nourrir sa famille, fait que le peuple renonce même à se renouveller.
Dans tous les camps, les meilleurs savent que l’explosion approche,
qu’il faut surtout ne pas en être le bouc émissaire et qu’il faut donc en
trouver un pour endosser la responsabilité du désastre. Le covid
19 est probablement le choix de certains. La minorité croissante de gens
conscients dans tous les camps, sait pourtant que la fausse démocratie et la
fausse énergie monétaire ne mènent nulle part et sont pourtant actuellement nos
vrais dirigeants. Mais tant que la démocratie n’aura pas découvert qu’un peuple responsable prend des risques alors qu’une
foule irresponsable n’en fait prendre qu’aux autres, tant que la fausse élite
aux commandes fera croire à une corne d’abondance qui distribue chaque année une richesse
aussi imaginaire qu’inexistante, nous allons tous assister impuissants à
une guerre où, l’intelligence n’ayant plus sa place et les problèmes étant
volontairement mal posés, la violence légale va simplement s’affronter à la
violence de la rue pour une guerre qui ne sera qu’une bataille sur la taille du
ring pour n’affronter dans aucun camp le fond du problème.
Notre civilisation meurt d’une double erreur : la première est de
définir le bien par l’avis majoritaire d’une foule irresponsable manipulée par
les médias, eux-mêmes dominés par l’argent ; la seconde est de nous croire
capables d’y parvenir par le ruissellement d’une fausse monnaie légale justifié
par l’ambiguïté de la notion de croissance qui fait croire à une augmentation
de valeur chiffrée par le PIB chaque fois que nous dépensons cette fausse
monnaie. La première erreur s’est déguisée en démocratie, la seconde erreur
s’est déguisée en progrès. Progrès et démocratie qui devraient être
deux belles réalités s’ils étaient les résultats d’efforts sur soi, ne sont
plus aujourd’hui que deux mots magiques et fascinants, deux baudruches gonflées
à la fausse monnaie. Dégonfler ces baudruches et redonner leur sens à la
démocratie et au progrès, est le réveil actuel des peuples, réveil auquel tous
les pouvoirs déclarent une guerre totale en mendiant notre complicité, tout en
tentant de l’acheter ou de la rendre obligatoire suivant les moments. La farce
très peu drôle du Covid 19 nous rappelle la
profondeur du ravin séparant le peuple de sa classe politico-universito-médiatique et la capacité qu’a cette dernière à
réduire un peuple en foule infantilisée qui s’éparpille en voulant agir avant
de comprendre. Faut-il vraiment que les peuples meurent pour que leur élite
autoproclamée puisse bien vivre? N’est-il pas temps de lancer enfin de
vraies controverses pour que le temps puisse faire son tri entre les
différentes analyses et notre civilisation ne pas mourir ?