Par Marc DUGOIS,
Emmanuel Macron à la
fin de la première heure de sa très longue interview auto-satisfaite du 14
juillet a prôné une fois de plus l’enrichissement par le travail qui est,
semble-t-il, une évidence pour toute la classe politico-médiatico-intellectuelle
qu’il représente si bien. Cela est fondé sur le raisonnement stupide ou
enfantin que le travail fait de la valeur ajoutée qui fait du PIB qui serait
une richesse annuelle à se partager. Ceux qui ont créé cette valeur ajoutée par
leur travail auraient bien le droit de s‘enrichir en en prenant pour eux-mêmes
leur juste part.
Ce
raisonnement néglige un fondamental pourtant parfaitement visible que le
tourbillon médiatico-politico-intellectuel cherche à
dissimuler.
Si
la valeur ajoutée d’une entreprise n’est en effet possible que grâce au travail
qui a généré une production, cet ajout de valeur n’existe réellement que si un
client est venu acheter cette production et s’appauvrir volontairement de la
valeur totale de cette production que nous appelons son prix. Sans ce client la
production n’est qu’un encombrant en stock et puis un simple déchet
Tout enrichissement par la valeur ajoutée, donc par le travail,
n’existe par conséquent que si un acheteur est venu s’appauvrir en monnaie
d’une quantité supérieure à la valeur ajoutée par le travail. Il a fallu en
effet inclure dans le prix de la production, ce qu’il avait fallu payer en
amont pour avoir des machines, des matières et les services extérieurs
indispensables, paiements condensés dans le mot investissement, ainsi qu’en
aval, ce que l’État a exigé pour sa seule présence tellement efficace.
En
macroéconomie qui est le regard global et non individuel sur l’économie, une
vente est donc en première analyse un appauvrissement global puisque le client
paye plus que la valeur ajoutée par le travail et que, sans lui, aussi bien les
investissements nécessaires que la valeur ajoutée par le travail et que ce que
l’État a pompé sans raison, sont perdus donc égaux à zéro.
La
seule façon de rétablir l’équilibre est que le produit acheté soit aux yeux du
groupe une augmentation de richesse par rapport aux investissements réalisés
pour produire. Et c’est là où, une fois de plus, la fausse monnaie légale en
cours depuis un demi-siècle fausse tout. La richesse n’étant qu’un regard
totalement subjectif, elle n’est chiffrée que par le prix dont on connaît la
complexité dépendant de l’acheteur et du vendeur, mais aussi du lieu, du moment
et même de l’histoire des deux intervenants. Seule la rareté de la monnaie
quand c’était de l’or, permettait d’évaluer honnêtement l’apport du travail à
la richesse collective. Le scandale de la fausse monnaie créée par les banques
et surtout le scandale de sa légalisation par les politiques pendant la seconde
moitié du XXe siècle, ont complètement faussé le regard que le peuple porte sur
sa richesse collective. Chiffré par le PIB qui chiffre le négoce,
l’augmentation de la richesse est artificiellement fabriquée par la dépense de la fausse monnaie que l’on appelle
société de consommation. En inondant de fausse monnaie le capitalisme fait
croire que les productions des machines sont des richesses puisqu’elles sont
achetées. C’est dans le même état d’esprit que l’Union européenne force les
états à intégrer dans leur PIB la prostitution et le trafic de drogue puisque
ce sont des négoces.
Foin
du chômage et du respect des peuples ! On ira jusqu’au revenu universel
pour que le peuple transforme bien la production des machines en richesses.
Mais comme tous les équilibres stables se reconstituent d’eux-mêmes quand on
les dérange, la fausse énergie monétaire n’étant plus sourcée en énergie
humaine, l’énergie humaine qui lui est indispensable arrive automatiquement par
la reconstitution des esclavages, dans le temps par la dette, dans l’espace par
le mondialisme et ici et maintenant par la paupérisation des classes moyennes,
le chômage et l’immigration. Mais grâce à la publicité, le capitalisme fait de
ses victimes ses complices en convainquant le peuple qu’il a préalablement
dégradé en foule, que le pays de Cocagne existe et que nous sommes un pays
riche.
Comme
tout cela n’est que fantasme ne pouvant durer, l’ensemble de ceux qui sont
planqués au sommet du FMI, de l’ONU, de l’OMS, de l’OMC, de Davos et dans les
bulles administratives qui créent interdictions et obligations avant de les
contrôler, se regroupe pour imaginer ensemble leur nouvelle fausse solution.
Ils préparent leur solution avec le soutien actif des politiques, des médias et
de ceux des intellectuels qui s’intéressent plus à leur portefeuille qu’à leur
honnêteté intellectuelle ou qui n’ont d’intellectuel que leur auto
proclamation. C’est ce qu’ils appellent le « great
reset » une reconstruction du monde, programme économique de Davos 2021,
où les peuples abandonneraient suffisamment leurs civilisations et leurs
nations pour n’être que des consommateurs pucés,
vaccinés et soumis, croyant une fois de plus que la tour de Babel va
transpercer le ciel. La tentative insistante à faire croire à une deuxième
vague du virus et l’obligation décidée d’un masque inutile ressemble fort à une
vérification de la soumission de la foule à n’importe quelle bêtise dès
l’instant qu’on lui agite sa santé sous le nez. On en arrive même à se demander
si la première vague n’a pas été fabriquée pour trouver un coupable commode à
l’effondrement économique inéluctable en le déclenchant par le confinement afin
d’imposer le « great reset » qui veut
réécrire en le dépassant 1984, le roman de George Orwell.
Le
journal Le Point, comme tous les médias, nous prépare doucereusement à accepter
l’innommable en répétant à l’envi la sainte parole de la nouvelle directrice
générale du FMI, Christine Lagarde ayant été appelé à sévir ailleurs, la
féminisation des pouvoirs étant un des pieds du « great
reset ».
La crise provoquée par la pandémie est entrée dans une nouvelle
phase qui demandera de la souplesse pour assurer « une
reprise durable et équitable », a affirmé jeudi la directrice
générale du FMI, prévenant que le
monde « n’est pas encore tiré d’affaire ». S’exprimant
dans un blog à quelques jours d’une réunion virtuelle du G20, présidé par l’Arabie saoudite, Kristalina Georgieva a
égrainé ses priorités : maintenir, « voire
étendre », les mesures de protection sociale, continuer à dépenser
l’argent public pour stimuler l’économie et profiter de cette
« occasion qui ne se présente qu’une fois par siècle »
pour reconstruire un
monde « plus équitable, plus vert, plus durable,
plus intelligent et surtout plus résilient ».
Même si certains signes positifs se font jour, « nous
ne sommes pas encore tirés d’affaire. Une deuxième vague mondiale de la maladie
pourrait entraîner de nouvelles perturbations dans l’activité économique.
D’autres risques incluent la valeur distordue des actifs, la volatilité des
prix des matières premières, la montée du protectionnisme et l’instabilité politique », met en garde Kristalina
Georgieva. Mais, ne se voulant pas que Cassandre,
elle a aussi souligné « des avancées
décisives dans la recherche sur des vaccins et des traitements (qui) pourraient
doper la confiance et l’activité économique ».
Chacun
vérifiera qu’à côté de l’entretien de la peur, le protectionnisme est glissé
discrètement entre les valeurs distordues, la volatilité des prix et l’instabilité
politique, et que, pour ne pas être « que Cassandre », les vaccins, les puces et l’activité pharmaceutique
sont détournés des soins pour contrôler notre servilité.
Les
souverainistes doivent s’unir et comprendre la simplicité de l’économie car les
mondialistes sont puissants et compliquent admirablement l’économie à leur
profit. Même si très peu nombreux, ils sont ingénieux et tiennent toutes les
planches à billets pour faire reconnaître que tout ce qu’ils font est
apparemment augmentation de richesses. La bataille va être très rude,
infiniment plus rude que celle gonflée artificiellement contre ce pauvre virus.
Les mondialistes ont perdu d’avance, même quand ils prennent le masque d’éuropéistes inexistants, mais peut-être au prix d’un
suicide général imposé.
© 01.09.2020